Un peu d' histoire

Un peu d' histoire

Bernède...depuis la nuit des temps

ISBN : 978-2-9544414-0-5

Bernède autrefois Vernède vient du Celte « Vernoialos », lieu marécageux planté de vergnes, espèce locale d'aulne.

C'est donc près de la rivière « Aturrus », non pré latin de l'Adour que les Gaulois ont bâti les premières maisons en bois et torchis, souvent à étage pour se prévenir de toutes montées des eaux, rassemblées en « vicus », pour se protéger des animaux sauvages.

Avec l'arrivée des romains « Vernèda » a pris la configuration que l'on lui connaît aujourd'hui.

Les soldats adoraient s'implanter sur des buttes « fossoyées ». Cela leur assurait un meilleure stratégie de défense.

Dominant l'immense plaine des Landes, le village était idéalement placé.

Les Romains provoqueront l'essor de l'agriculture qui restera jusqu'à nos jours, l'activité économique numéro un.

Au fil du temps Vernèda deviendra Vernède puis Bernède au grès de l'influence des diverses familles ayant pris le patronyme de la seigneurie qu'il dirigeait mais surtout suivant l'interprétation écrite de l'occitan où phonétiquement le V se prononce B.

C'est dans le cartulaire du prieuré de Saint-Mont que l'on retrouve les premiers écrits sur les familles Vernède ou Bernède.

Il y est relaté le legs par Odon de Bernède de l'église et de ses revenus au prieuré de St Mont. Nous sommes en 1063

Un peu plus tard le mariage d'Arsius de Corneillan et de Marie de Vernède scellera le rapprochement entre les deux familles et les deux seigneuries. Les Vernède de Corneillan venaient de voir le jour.

Au cours des siècles, ils donneront entre autres, des chevaliers de l'ordre de St Jean de Jérusalem, deux évêques de Lescar, un d'Aire, deux de Rodez, divers gouverneurs, un conseiller au parlement de Toulouse, des ambassadeurs à Rome...

Ces familles auront beaucoup guerroyé, souvent par nécessité mais aussi quelques fois par soucis d 'hégémonie.

Certains se couvriront de gloire, tel Jean de Bernède, qui en 1424 mis au point une cuirasse complète, totalement révolutionnaire, alors qu'il combattait à côté de Jeanne d'Arc qui enthousiasmée l'adopta à son tour.

D'autres essuyèrent de cuisants revers entraînant la misère et la destruction d'édifices dans leur seigneurie.

Les églises, symbole religieux par excellence,souffriront tout particulièrement.

La primitive, évoquée dans le cartulaire de St Mont sera détruite durant la guerre de cent ans. Subsisteront les sous bassement ainsi que la chapelle actuelle dédiée à la Sainte Vierge.

Sur les ruines, l'église que nous connaissons verra le jour additionnée de la tour fleuron du village dans la première partie du 16 eme siècle (1546 pour la tour).

Les guerres de religion apporteront leurs lots de désolation. L'édifice subira d'énormes dégâts:incendie de la toiture et début de démolition, mais, grâce à Bernardin de Vernède de Corneillan évêque de Rodez, il sera rapidement restauré... avant de subir de nouveaux dégâts durant les conflits du début du 19 ème siècle, alors le le maréchal Soult avait établi son poste de commandement au presbytère et que les troupes anglaises avaient dirigé leur artillerie en sa direction.

La tour est classée monument historique depuis le 1 er août 1947, l'église inscrite à l'inventaire des monuments historique depuis 1946.